Accueil Actualités

Communiqué du maire - Rassemblement Républicain

Elections

Publié le dimanche 02 juil. 2023

Communiqué du maire - Rassemblement Républicain

Rassemblement Républicain lundi 3 juillet à 12h devant la mairie principale.

Mesdames, Messieurs,
Mes Chers Amis,

Le 27 juin dernier, suite à un refus d’obtempérer, le jeune Naël trouvait la mort dans des circonstances dramatiques.

Passé le temps de l’émotion, vient à présent celui de la justice.

Il s’agit d’un autre temps, un temps qui se doit d’être apaisé et extrait des polémiques stériles pour permettre de faire toute la lumière sur les circonstances exactes des évènements et conclure sur les responsabilités des uns et des autres.

Je dis bien toutes les responsabilités.

La justice doit passer et passera.

Toutefois mes Chers Amis, ne nous trompons pas.

De même que l’allumette ne peut, seule et sans combustible, suffire à allumer un brasier.

De même, la mort de Naël – si tragique fut elle – n’est que l’étincelle qui a mis le feu aux poudres d’un climat délétère déjà préexistant.

En seulement cinq nuits et autant de journées de violences, les victimes directes, comme indirectes, d’agressions, d’incendies, de dégradations ou de vols se comptent en milliers.

Un bilan qui dépasserait déjà celui des émeutes de 2005, qui avaient pourtant duré trois semaines.

Mes Chers Amis, comment en sommes-nous arrivés là ?

Cela fait des années que nous, élus locaux, dénonçons les atteintes répétées à ce qui fait le ferment de notre pacte social, de ce qui a forgé notre si belle Nation et construit son identité.

Les assauts auxquels nous devons faire face aujourd’hui ne se font pas au hasard.

Ils sont portés sur chacun des symboles de notre République.

Car lorsque l’on brule une crèche ou une école, c’est l’éducation de nos enfants, et avec elle notre avenir, que l’ont détruit.

Lorsque l’on incendie une médiathèque ou une bibliothèque, c’est notre culture que l’on met à mal.

Lorsque l’on s’en prend aux forces de l’ordre où à nos tribunaux, c’est notre système judiciaire dans son entier qu’on fragilise.

Lorsque l’on détruit nos hôpitaux ou que l’on agresse nos pompiers, c’est le droit de chacun à la santé et à la protection sociale et sanitaire que nous entamons.

Lorsque l’on pille nos commerces de proximité, c’est notre lien social que l’on saccage.

Et lorsque l’on s’en prend avec violence aux élus locaux au seul motif que leurs décisions viendraient heurter des intérêts propres, catégoriels ou individuels, c’est le fondement même de notre démocratie que l’on foule aux pieds.

Et je veux ici dénoncer l’irresponsabilité de ceux qui, depuis tant d’années, avec la force de la répétition et dans un seul dessein électoraliste, ont systématisé le droit à la désobéissance civique – voire à la lutte armée – au motif prétendument pris d’un intérêt général qui, justement, n’a rien de général mais n’est, le plus souvent, que l’expression du leur propre...

A travers de tels discours, ils ont libéré les haines et fourni autant de fausses justifications ou d’explications artificielles à l’inacceptable...

Mes Chers Amis, lorsqu’il s’est agi d’organiser ce rassemblement, je ne vous cache pas que j’ai eu des doutes.

En mon for intérieur, et je sais que nous sommes nombreux à partager ce sentiment, je me suis dit : « encore une manifestation, encore un plus jamais ça »...

Comme en 2005, comme en 2013, comme tant d’autres jours...

Mais alors quoi ?

Faut-il nous résigner ?

Faut-il se résoudre à la fatalité dans un simple haussement d’épaules ?

Non mes chers Amis.

Je suis convaincu qu’aujourd’hui plus que jamais, la solution à nos problèmes ne se situe pas seulement au Palais Bourbon ou à l’Elysée.

Elle est en chacun de nous.

Reconstruire notre pacte social nécessite que nous reconsidérions notre rapport à l’autre et ce, dès l’échelon local.

Nous nous devons de quitter la défiance à priori pour retrouver la confiance de principe.

Et cela dans tous les moments de la vie :

  • Restaurer notre école et redonner à nos enseignants la place qu’ils n’auraient jamais dû quitter pour en faire les véritables vecteurs de la transmission des savoirs ;
  • Rappeler que c’est d’abord au niveau de la famille que l’éducation et le respect de l’autre doit se faire et qu’à ce titre, les parents doivent pouvoir jouer pleinement leur rôle ;
  • Redonner sa place à la Loi et respecter nos forces de l’ordre et de sécurité, saluer leur courage et pas seulement à travers des applaudissements de circonstance lorsqu’ils donnent leur vie pour nous protéger de la menace ;

Surtout, accepter l’expression démocratique et le débat public sans agressivité ni dogmatisme afin que chacun puisse exprimer son opinion sans ostracisme et qu’émerge, en conscience, l’expression de l’intérêt général même lorsqu’il peut, ici ou là, confronter des intérêts particuliers.

J’ai bien conscience qu’il s’agit là de truismes.

Mais les idées les plus évidentes et simples sont souvent les meilleures et, ces dernières années, je crois que nous les avons un peu trop oubliées.

C’est à nous, ensemble, de les remettre au goût du jour.

Et à vous voir aujourd’hui aussi nombreux pour défendre nos valeurs, j’ai confiance en l’avenir.

Vive la République et vive la France !

Yann Cauchetier
Maire de Gif-sur-Yvette

(Discours prononcé lundi 3 juillet devant la mairie principale)

  • Lieu :

  • Mairie (services municipaux)

Adresse :9, square de la mairie
91190 Gif-sur-Yvette

Accès handicapés

Tél. : 01 69 18 69 18

Email : accueil@mairie-gif.fr

"En période scolaire (hors été) - Lundi de 13h30 à 18h - Du mardi au vendredi : de 8h30 à 12h et de 13h30 à 18h - Samedi : de 8h30 à 12h"

Localiser sur le plan

Géolocalisation :